Presse étrangère - Parmelin et le fan suisse, superstars dans le monde

Qu’est-ce qui, en Suisse, a attiré l’attention des médias étrangers en 2021? C’est ce qu’a cherché à savoir, comme chaque année, Présence suisse, l’office dirigé par Nicolas Bideau, en charge de l’image de notre pays dans le monde. Et l’événement le plus relaté concerne la rencontre de deux étrangers. Mais pas n’importe lesquels, les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Joe Biden.

Lors du sommet qui s’est tenu à Genève en juin, celui qui a su se faire une place entre les deux grands de ce monde et tirer son épingle du jeu, c’est le président de la Confédération Guy Parmelin. «Genève, ville de paix», la phrase prononcée par le Vaudois lors de la rencontre est devenue le slogan de l’année pour la Suisse dans le monde, selon Nicolas Bideau. Genève et la Suisse ont reçu, et de loin, la plus grande visibilité médiatique de ces dernières années grâce à la couverture du sommet. Et l’image de notre pays qui était donnée était plutôt positive, mettant en avant ses bons offices en tant qu’État hôte et sa neutralité.

L’un des autres faits notables de la Suisse cette année est plus sportif. Il s’agit du parcours de l’équipe nationale de football lors de l’Euro 2021, avec son match contre l’Espagne en quart de finale, mais surtout son exploit en huitième de finale lorsqu’elle a éliminé la France au terme d’une partie complètement folle. Et l’autre visage d’un Suisse qui a fait le tour du monde, c’est celui de ce supporter jurassien qui est devenu un mème sur les réseaux sociaux en passant par tous les états d’âme lors de la rencontre.

Ce sont les objets soumis en votation qui ont également beaucoup fait parler d’eux cette année. Si l’interdiction du voile intégral a été à la fois critiquée et saluée dans le monde, l’acceptation du mariage pour tous a été applaudie. Sur ce dernier vote, «certains médias ont été quelque peu surpris et ont conclu que la Suisse était apparemment plus libérale que les stéréotypes ne le suggèrent», selon Nicolas Bideau.

Si de nombreux médias ont salué la neutralité suisse en évoquant la rencontre Poutine-Biden à Genève, ceux de nos plus proches voisins ont moins apprécié l’attitude de notre pays envers l’Union européenne. Les conséquences du retrait de la Suisse des négociations sur un accord-cadre institutionnel les ont laissés sceptiques.

L’attitude de la Suisse face au Covid a aussi été largement commentée, surtout en début d’année. D’abord avec sa décision de maintenir ses stations de ski ouvertes. Mais cette approche très libérale du pays dans la gestion de la pandémie a ensuite été considérée comme possiblement exemplaire pour certains, avant que l’intérêt pour notre cas particulier dans cette crise ne s’estompe dans les médias étrangers.

D’autres exploits sportifs suisses ont été remarqués, notamment aux JO de Tokyo. Le triplé suisse féminin en mountain bike et le parcours éclatant en tennis de Belinda Bencic et Victoria Golubic ont été particulièrement cités. Toutes ces performances suisses, à laquelle il faut ajouter la qualification à la Coupe du monde de foot, ont entraîné une large et inhabituelle couverture médiatique «qui a aidé à mettre en avant des qualités qui autrement sont rarement associées à la Suisse, telles l’excellence athlétique et les émotions», peut-on lire dans le rapport.

En conclusion, selon Présence Suisse, notre pays continue de jouir d’une très bonne réputation auprès du grand public à l’étranger. Dans l’index NBI, qui compare chaque année l’image de 60 pays via une enquête représentative, la Suisse a maintenu son bon 7e rang en 2021.