Lausanne«Une dérive inquiétante pour le bon fonctionnement de la démocratie»
Des plaintes ont été déposées contre des élus à la suite d’interpellations au sujet d’une campagne contre l’aéroport et ses nuisances. La gauche milite pour une immunité au niveau communal.

Le bras de fer entre l’aéroport de la Blécherette et les Verts n’est pas terminé.
Florian Cella/24Heures«Une grave atteinte à la liberté d'expression politique des élus»: le communiqué des responsables des partis de gauche lausannois donne le ton. Il dénonce le volet judiciaire engendré par l'interpellation «Que se passe-t-il du côté de l’aéroport de la Blécherette?», déposée en 2021 par des élus écologistes au Grand conseil et au Conseil national. L’administrateur de l’aéroport Patrick de Preux, qui avait porté plainte pour diffamation à l’encontre du groupe dépositaire, a en effet obtenu gain de cause auprès du Ministère public de Lausanne fin 2022. Un recours a néanmoins été déposé.
«Une interpellation est un droit des conseillers communaux pour demander à la Municipalité des explications sur des faits», expliquent les Verts, le PS, les Vert’Libéraux et Ensemble à Gauche. Les responsables de ces partis estiment que de s’en prendre par voie pénale à des politiciens de milice, pour des propos tenus dans le cadre de leur fonction, constitue «une dérive inquiétante pour le bon fonctionnement de la démocratie». Ils militent donc pour qu’une réflexion soit menée afin de renforcer la protection des élus communaux qui ne disposent, contrairement au niveau cantonal et fédéral, pas d’immunité.
Ne ratez plus aucune info
Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.