Berne - L’UDC remplace les «parasites» par les «pique-assiette»

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BerneL’UDC remplace les «parasites» par les «pique-assiette»

Après le discours du 1er août de son président Marco Chiesa, l’UDC Suisse thématise sur les villes suisses gouvernées par des coalitions roses-vertes. Et propose toute sorte de mesures.

Eric Felley
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Eric Felley
Lors de sa conférence de presse de jeudi, les responsables de l’UDC ont affiné leur discours contre la gauche des villes suisses.

Lors de sa conférence de presse de jeudi, les responsables de l’UDC ont affiné leur discours contre la gauche des villes suisses.

UDC Suisse

«La politique pique-assiette des villes écolo-socialistes», tel est le titre d’un nouveau document stratégique de l’UDC Suisse présenté jeudi à Berne par le conseiller national Thomas Matter (UDC/ZH). Le plus grand parti de suisse tenait conférence de presse au sujet de la réflexion qu’il mène sur son nouveau cheval de bataille: les villes suisses gouvernées par des coalitions de gauche. C’est-à-dire les principales, que sont Zurich, Berne, Bâle, Winterthour ou, en Suisse romande, Genève et Lausanne.

En français le mot «parasite», qui avait choqué certains lors du discours du 1er août du président du parti Marco Chiesa, a disparu. Il a été remplacé par «pique-assiette». Mais en allemand, le mot demeure avec «die Schmarotzer». Mis à part cette cosmétique dans la version française, le ton reste tout aussi agressif. Selon Thomas Matter: «Les villes de gauche accaparent tout l’argent des campagnes et viennent nous dire comment nous devons vivre». Ou encore: «Le copinage et la mentalité de self-service des élites bureaucratiques y prospèrent scandaleusement».

De Bienne à Lausanne

Le conseiller national Erich Hess (UDC/BE) a évoqué la situation de la ville de Bienne, où selon lui les coûts de l’aide sociale absorbent 80% des recettes fiscales: «En raison de la péréquation cantonale, note-t-il, les agglomérations périurbaines et les communes rurales, qui gèrent proprement leur argent, doivent payer pour le laisser-faire de la ville de Bienne, gouvernée par les écolo-socialistes». La présidente des Femmes UDC romandes, Lucie Rochat, s’en est prise, elle, à la ville de Lausanne, qui profiterait financièrement de l’agglomération et des campagnes environnantes «et comment elles les discriminent et les terrorisent, par exemple, avec une politique de circulation anti-voiture».

Un chef-lieu mis au concours

Comme mesures pour combattre cet état de fait, l’UDC fait une série de propositions: imposer la vérité des coûts et des impôts dans les rapports entre les citadins et les habitants des campagnes, mettre au concours le chef-lieu cantonal, introduire une «majorité de district» lors des votations cantonales (par analogie à la majorité des cantons au plan fédéral), ou encore «désincorporer» les communes urbaines: «Ces villages incorporés ont fréquemment une capacité financière plus élevée et se situent politiquement plus à droite que les centres urbains».

Enfin, elle propose de distribuer des «bons culturels» aux contribuables: «Ces derniers peuvent ainsi décider eux-mêmes quel genre de culture ils entendent financer avec leurs impôts».

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