11-SeptembreRéactions internationales aux commémorations des attentats
Samedi, la reine Elizabeth II a notamment rendu hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001, dans lesquels 67 Britanniques ont perdu la vie.

Sur cette photo du 13 juin 2021, le président américain Joe Biden se tient à côté de la reine Elizabeth II lors d’une visite au château de Windsor, à Windsor, à l’ouest de Londres.
AFPLa reine Elizabeth II a rendu hommage samedi aux victimes des attentats jihadistes du 11-Septembre commis il y a vingt ans, ainsi qu’à ceux qui se sont ensuite attelés à «reconstruire», dans un message adressé au président américain Joe Biden.
«Mes pensées et prières – et celles de ma famille et du pays tout entier – demeurent auprès des victimes, des survivants et des familles affectées, ainsi qu’auprès des premiers intervenants et des secouristes», a déclaré Elizabeth II à l’occasion de la commémoration des vingt ans de ces attentats d’Al-Qaïda. La souveraine de 95 ans a également rendu «hommage à la résistance et à la détermination des communautés qui se sont unies pour reconstruire» après ces attaques, les plus meurtrières de l’Histoire avec quelque 3000 morts, dont 67 Britanniques.
L’hymne américain a été joué lors de la relève de la garde au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres de Londres, où Elizabeth II s’était longuement retirée durant la pandémie. Il y a vingt ans, il avait déjà retenti pendant la relève de la garde au palais de Buckingham, à Londres, lors d’une cérémonie en hommage aux victimes à laquelle avaient assisté de nombreux touristes américains en larmes. La reine Elizabeth II avait alors écourté ses vacances dans son château écossais de Balmoral pour assister, en tailleur de deuil et chapeautée de noir, à un office religieux en la cathédrale Saint-Paul, dans la capitale britannique, qui avait également débuté par l’hymne américain.
En 2010, elle s’était rendue à «ground zero», le site des attaques contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, et avait rencontré des proches de victimes, avant d’inaugurer un mémorial à la mémoire des victimes britanniques. Cette visite reste «gravée dans ma mémoire», a-t-elle dit samedi.
Réactions internationales
Voici les principales réactions internationales et des médias aux commémorations des attentats du 11-Septembre aux États-Unis, les attaques jihadistes les plus meurtrières de l’Histoire, perpétrées il y a 20 ans.
- En Suisse, le président Guy Parmelin a souligné dans un tweet «le rejet inconditionnel du terrorisme». Ces attentats «ont changé la politique dans le monde entier et ont eu aussi un impact sur notre vie en Suisse. Affirmant le rejet inconditionnel du terrorisme partout et toujours, j’exprime ma solidarité à toutes ses victimes», a-t-il écrit.
- «Nous n’oublierons jamais. Nous combattrons toujours pour la liberté», a tweeté samedi le président français, avec une vidéo d’un drapeau américain trônant sur le perron de l’Élysée à Paris.
– À Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a rendu hommage aux victimes de ces attaques jihadistes.
«Le 11 septembre, nous nous souvenons de ceux qui ont perdu la vie et honorons ceux qui ont tout risqué pour les aider. Même dans les moments les plus sombres et les plus éprouvants, le meilleur de la nature humaine peut transparaître. L’UE se tient aux côtés des États-Unis pour défendre la liberté et la compassion contre la haine», a-t-elle tweeté.
- En Italie, le président Sergio Matterella a exprimé la solidarité de son pays avec les États-Unis et ses autres alliés «pour contrer toute menace terroriste».
- En Allemagne, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, a rendu sobrement hommage aux victimes des attentats. «Aujourd’hui, les attentats du 11 septembre aux États-Unis marquent leur vingtième anniversaire. Nous nous souvenons des victimes», a tweeté le porte-parole.
- En Australie, le Premier ministre australien Scott Morrison, a rendu hommage «aux 2977 personnes qui ont perdu la vie ce jour-là». «Le 11-Septembre nous rappelle que nous ne pouvons jamais considérer comme acquis notre paix, notre liberté et notre mode de vie», écrit Scott Morrison, dans une lettre ouverte présentant ses «sincères condoléances» à «tout le peuple américain». Il y a des «moments où des choses que nous pensions être sûres peuvent changer en un clin d’œil et nous savons que rien ne sera plus comme avant», poursuit Scott Morrison évoquant le «choc que nous avons ressenti alors que les fondations de notre monde semblaient ébranlées. Le 11 septembre 2001 aux États-Unis a été un de ces jours».
Critiques
- En Iran, plusieurs journaux ont critiqué les interventions militaires américaines déclenchées en représailles des attentats du 11 septembre. Dans un éditorial publié sous le titre «le début de la fin des États-Unis», Hamshahri (quotidien de la municipalité de Téhéran, ultra-conservateur), écrit que Washington a suivi «une trajectoire erronée».
«L’erreur d’appréciation des États-Unis c’est d’avoir cru qu’ils pouvaient combattre ce nouvel ennemi (Al-Qaïda) par les armes et des opérations militaires alors que cette nébuleuse terroriste bénéficiait d’un terreau favorable intellectuel, social et économique tant au Pakistan, qu’en Afghanistan, ainsi qu’en Irak, en Syrie comme Jabat al-Nusra». «La place politique, l’influence internationale et même la puissance militaire des États-Unis ont été sérieusement mises à mal. Ce pays est sur la voie du déclin et Biden n’a pas pu l’enrayer», poursuit le journal.
Un autre journal iranien, Keyhan (ultra-conservateur) écrit qu’«après 20 ans de guerre, d’effusion de sang, du massacre de centaines de milliers de personnes en Irak et en Afghanistan, et la destruction de ces pays, les États-Unis n’ont pas retrouvé leur sécurité».
Version originale publiée sur 20min.ch.