FootballServette repart à la quête des étoiles de la Ligue des championnes
Les Genevoises entament leur exercice 22/23 avec un déplacement en Écosse pour les qualifications pour la C1. Elles n’ont rien à perdre et rêvent d’un nouvel exploit.


Servette avant d’affronter Chelsea au Stade de Genève, le 9 novembre dernier.
imago images/Sports Press Photo«On va à Glasgow pour gagner, pas pour faire de la figuration, annonce Richard Feuz. Si on n’y croyait pas, on n’aurait pas fait le déplacement». Le directeur sportif de la section féminine de Servette sait pourtant qu’il sera extrêmement compliqué de se qualifier à nouveau pour la phase de poules de la Ligue des championnes. Celle qui avait vu 12’782 personnes garnir les travées du Stade de Genève pour la réception de Chelsea le 9 novembre dernier.
En Écosse, les Grenat disputent une sorte de mini-tournoi dans le cadre du premier tour des qualifications de la C1. Pour continuer à rêver de retrouver les étoiles de la compétition reine, les joueuses d’Eric Sévérac devront d’abord, en demi-finales, éliminer le Paris FC – qui compte deux internationales helvétiques dans leurs rangs, Coumba Sow et Eseosa Aigbogun – ce jeudi à 14h, avant de disputer dimanche une finale contre le vainqueur du duel entre l’AS Rome et Glasgow City. Ce qui, en cas de succès, ouvrirait les portes d’un 2e tour où les vices championnes suisses pourraient croiser le fer avec des formations comme le PSG, Arsenal, ou encore le Bayern Munich. Une mission presque impossible.
Huit nouvelles joueuses
«Il faut bien se rappeler que ce que l’équipe a réalisé l’année dernière était un authentique exploit», rappelle Richard Feuz. Une «surperformance», comme il l’appelle, qu’il sera encore plus dur de rééditer cette année du fait que les Grenat ont cédé leur couronne. En perdant la finale du championnat aux tirs au but contre Zurich, Servette Chênois a été reversé dans la «Voie de la Ligue». Tandis que les Zurichoises affrontent les championnes des Îles Féroé, de Chypre et de Lettonie, les Genevoises défient les troisièmes de Ligue 1, et les deuxièmes de Serie A et de Scottish Women’s Premier League. De quoi raviver des regrets.
Mais Servette ne part jamais battu d’avance. Même si Amandine Soulard, Alyssa Lagonia et Sandy Maendly ont rangé leurs crampons et que Jade et Francisca Cardoso ont changé d’air, les Grenat rêvent de regarder à nouveau les plus grandes écuries européennes dans le blanc des yeux, comme elles l’avaient fait l’automne dernier à Londres sur la pelouse des Blues (revers 1-0). Malgré le départ de quatre titulaires, Servette a enregistré huit arrivées: Carlotta Cartelli (Inter), Maéva Clémaron (Tottenham), Agata Filipa (Glasgow City), Cassandra Korhonen (Benfica), Sandrine Mauron (Francfort), Imane Saoud (Bâle), Kattalin Stahl (Cardinal de Stanford), ainsi que le prêt d’Alice Berti (Juventus).
«Le club n’a jamais déboursé le moindre centime pour un transfert»
Est-ce que ces coups sur le mercato ont été rendus possibles grâce aux 400’000 francs touchés lors de la dernière campagne européenne? «Pour l’instant, le club n’a jamais déboursé le moindre centime pour un transfert, précise le directeur sportif. Ce sont toujours des joueuses en fin de contrat. Ou alors, comme c’était le cas pour Malena Ortiz et le Real Madrid, on trouve des accords avec les clubs à l’amiable.» Évidemment, cela demande un grand travail de la part des recruteurs. «La plupart de ces arrivées étaient convenues depuis le début du printemps», poursuit Richard Feuz.
Abondance de bien ne nuit pas, dit le dicton. Cependant, Eric Sévérac devra trouver comment donner du temps de jeu aux jeunes joueuses du cru. Est-ce que la mayonnaise prendra, en l’absence des capitaine et vice-capitaine Lagonia et Maendly? Premier élément de réponse ce jeudi face aux Parisiennes. Dans une ville écossaise où, l’an dernier, les Genevoises avaient réalisé un rêve en s’invitant à la table des 16 meilleures équipes d’Europe.