Guerre en Ukraine: La Russie annonce la reddition de 1730 militaires 

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Guerre en UkraineLa Russie annonce la reddition de 1730 militaires

Jeudi, ce sont plus d’un millier de soldats ukrainiens, retranchés dans l’usine d’Azovstal de Marioupol, qui se seraient rendus.

De nombreux soldats ukrainiens se sont rendus.

De nombreux soldats ukrainiens se sont rendus.

AFP

La Russie a annoncé jeudi, la reddition de 1730 militaires ukrainiens du site sidérurgique Azovstal, à Marioupol, montrant des images d’hommes, certains aidés de béquilles, émergeant après une longue bataille devenue mondialement un symbole de la résistance à l’invasion russe. Ces soldats, parmi lesquels 80 blessés, sont sortis depuis lundi, et «se sont constitués prisonniers», a précisé le ministère russe de la Défense. Ils étaient retranchés depuis plusieurs semaines dans le dédale de galeries souterraines creusées à l’époque soviétique, sous la gigantesque aciérie.

Mercredi, le dirigeant séparatiste pro-russe, Denis Pouchiline, avait précisé que les commandants ne s’étaient pas encore rendus, et affirmé qu’il y avait initialement «plus de 2000 personnes» dans le site. Leur sort reste en suspens: l’Ukraine veut organiser un échange de prisonniers de guerre, mais la Russie a indiqué à maintes reprises qu’elle considérait au moins une partie d’entre eux non pas comme des soldats, mais comme des combattants néonazis.

Pénuries alimentaires mondiales en vue

Sur le front économique, les grands argentiers du G7 se réunissaient en Allemagne, jeudi et vendredi, au chevet de l’économie ukrainienne et pour examiner les conséquences à travers le monde de la guerre lancée par Moscou, il y a presque trois mois.

Inflation notamment liée à l’envolée des prix de l’énergie, menaces de crise alimentaire et spectre du surendettement dans de nombreux pays en développement, l’agenda des ministres des Finances des sept puissances industrielles (États-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne) est chargé. Première urgence: couvrir le budget ukrainien du trimestre en cours pour maintenir l’effort de guerre.

Sur le plus long terme, alors que la guerre continue de ravager une large partie du territoire ukrainien, des réflexions sont déjà en cours sur l’aide à la reconstruction du pays. Des pistes de financement sont évoquées comme celle d’utiliser des actifs russes gelés dans le cadre des sanctions occidentales.

Contraction massive de l’économie

La guerre lancée par la Russie devrait provoquer une contraction massive de l’économie ukrainienne, évaluée à 30% par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), et même 45% par la Banque mondiale. À des degrés divers, c’est toute l’économie mondiale qui est affectée par cette offensive et les sanctions contre Moscou qui en ont découlé. 

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, mettait en garde contre le «spectre de pénuries alimentaires mondiales dans les mois à venir», implorant la Russie de libérer les exportations de céréales ukrainiennes, et l’Occident d’ouvrir l’accès des engrais russes aux marchés mondiaux.

«Traitement de seconde zone»

La question d’une adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine qui, inquiète pour sa sécurité, souhaite un processus rapide, a refait surface jeudi, lorsque le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit opposé à l’octroi d’un «raccourci» à ce pays, suscitant l’ire de Kiev.

«Le fait qu’il n’y ait pas de raccourci sur la voie de l’adhésion à l’UE (de l’Ukraine) est un impératif d’équité envers les six pays des Balkans occidentaux» qui souhaitent de longue date rejoindre le bloc européen, a déclaré Olaf Scholz à Berlin, estimant que le président français, «Emmanuel Macron, a raison de souligner que le processus d’adhésion n’est pas une affaire de quelques mois ou de quelques années».

(AFP)

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