ParlementLa loi contre le loup est prête pour le vote final
Les partis bourgeois ont réussi leur coup. Le loup pourra être tiré comme le bouquetin. Mais les cantons devront toujours avoir l’aval de l’Office fédéral de l’environnement.


Avec cette loi qui pourrait entrer en vigueur l’année prochaine, les cantons auront davantage de marge de manœuvre pour réguler les populations de loup.
Getty ImagesLe loup n’a qu’à bien se tenir. Les Chambres fédérales ont terminé ce mardi, la réforme de la loi sur la chasse, qui permettra de tirer de manière préventive les prédateurs menaçants pour les troupeaux ou les humains, et non plus après qu’ils ont commis un certain nombre de dégâts. Cette avancée parlementaire intervient deux ans après le refus par le peuple de la nouvelle loi sur la chasse, qui prévoyait certaines modifications reprises aujourd’hui.
Du 1er juin au 1er janvier
Cette révision de la loi sur la chasse veut calquer la régulation des loups sur celle des bouquetins. Aujourd’hui, on compte quelque 200 loups pour 17 meutes. Dès l’année prochaine, ils pourraient être tirés du 1er septembre au 1er janvier. Les Chambres ont encore étendu cette période du 1er juin au 31 août en cas d’attaque d’animaux de rente sur les alpages.
Les cantons ne devront plus prouver comme aujourd’hui l’ampleur des dommages, mais justifier leurs mesures de régulation. S’ils gagnent en autonomie, ils devront quand même avoir «l’assentiment préalable» de l’Office fédéral de l’environnement pour procéder à des tirs. À noter aussi, que le loup ne pourra pas être tiré dans les districts francs, comme cela figurait dans la loi refusée en 2020.
Aides financières
Ce mardi, le Conseil national a éliminé les dernières divergences avec le Conseil des États, notamment sur les principes régissant les mesures de protection des troupeaux. Ceux-ci seront définis pas la Confédération en concertation avec les cantons. Cette révision prévoit également des contraintes pour les chasseurs concernant la recherche d’animaux blessés, la création de corridors faunistiques étendus et une meilleure politique d’information sur les grands prédateurs.
Tout cela est assorti d’aides financières de la Confédération aux cantons pour les frais qu’occasionne la gestion des loups. Enfin, les dégâts causés par les castors aux infrastructures seront également pris en charge en partie par la Confédération. Le vote final sur cette réforme aura lieu vendredi. Les milieux de protection de la nature n’ont pas encore décidé s’ils allaient lancer un référendum.