BienneLe cèdre Hayek renaît plus fort que son géniteur
L’arbre libanais planté en hommage au sauveur de l’horlogerie a été abattu par une tempête, mais il a fait un petit mieux enraciné.


Un cône tombé sur le sol a pris le relais du cèdre initial planté en 2011.
Lenmatin.ch/Vincent DonzéLa tempête «Eleanor» a abattu l’arbre planté à Bienne en hommage à Nicolas G. Hayek. C’était le 3 janvier 2018. Mais la nature est bien faite: un cône tombé sur le sol a germé et cet été, un jeune cèdre grandit au bord du lac, en dépit des récentes inondations.
Le cèdre du Liban planté en 2011 rendait hommage à Nicolas G. Hayek, natif de Beyrouth. Planté par un pépiniériste vaudois, il était promis à un avenir millénaire. Las! Ce symbole de force et de longévité a été déraciné avec sa motte par un vent d’ouest. Le cèdre était arrimé par trois câbles, mais un ancrage a lâché.
Lors du débardage de l’arbre couché, une jeune pousse est apparue sur la motte renversée, résultat d’un cône tombé sur le sol trois ans plus tôt. Les cônes dressés sur des branches tabulaires mûrissent et s’écaillent en laissant tomber des graines qui germent si l’ombre et l’humidité sont bonnes.

Le cèdre initial a été planté à 25 ans par un pépiniériste vaudois.
Lematin.ch/Vincent DonzéLa jeune pousse a été replantée au milieu d’un bosquet protecteur, tandis que son géniteur était tronçonné. Ce cèdre né sur place sera mieux enraciné que son géniteur, transplanté à l’âge de 25 ans. Il possédera toutes les caractéristiques de la plante mère.
Le petit cèdre pointe désormais sa cime hors du bosquet circulaire qui l’entoure et le protège. Il aura la taille de son géniteur dans une génération humaine.
Cette transmission entre deux générations est une allégorie entre le père et ses enfants Nayla et Nick Hayek, respectivement présidente et directeur de «Swatch Group». Emporté à 82 ans par un malaise cardiaque lors d’une séance de travail houleuse, Nicolas G. Hayek possède un parc à son nom, inauguré en 2012, deux ans après sa mort.