Skicross – La saison de rêve de Ryan Regez

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SkicrossLa saison de rêve de Ryan Regez

Le Bernois de 29 ans n’a pas gagné la finale de la Coupe du monde à Veysonnaz, mais il s’est assuré le gros globe. Et il a fêté ça comme il se doit.

Robin Carrel
par
Robin Carrel Veysonnaz
Le Suisse n’a plus perdu le sourire depuis Pékin.

Le Suisse n’a plus perdu le sourire depuis Pékin.

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Il fallait voir les deux officiels, dans l’aire d’arrivée, essayer de repousser les amis de Ryan Regez, en pleine forme grâce à une longue cure de produits locaux et qui tentaient d’aller sauter sur leur pote. Le champion olympique de skicross a certes fini dernier de la petite finale et 8e de la compétition, il n’en avait pas grand-chose à faire. Tout ce qu’il voulait, c’est toucher son (autre) Graal et pouvoir commencer une après-saison qui prendra la forme d’un très long après-ski.

Samedi, sur les hauts de Sion, Regez a passé une journée un peu étonnante. Surtout parce qu’en quart de finale, le jury a dû bien re-regarder la course. Le Suisse était à la lutte avec un adversaire et l’a dépassé de manière virile mais correcte, selon les juges. Son opposant, peut-être un peu vexé, lui a chipé un bâton (!), obligeant l’Helvète à terminer comme il le pouvait. Du rarement vu à ce niveau.

Le skieur de Wengen a été très vite assuré de gagner son premier globe de la spécialité, grâce aux éliminations de ses derniers concurrents potentiels: les Français Terence Tchiknavorian et Bastien Midol. Le premier a lourdement chuté en quarts de finale et ça avait un peu refroidi l’ambiance assurée par les supporters suisses dans l’aire d’arrivée. Heureusement, l’Avignonnais a pu se remettre d’aplomb pour aller chercher sa médaille d’argent et éviter la descente en hélicoptère.

«Je pense que ça va me prendre un peu de temps avant de comprendre tout ça…»

Ryan Regez

«J’ai de la peine à y croire, parce que je n’étais pas bien en début de saison, a indiqué encore tout à sa joie celui qui avoue volontiers s’être fait aider psychologiquement. Je suis tellement content d’avoir enfin ce globe entre les mains… C’est beau, parce que c’est la récompense de ma régularité tout au long de cette saison. J’ai de la peine à réaliser ce qui est en train de m’arriver. Je pense que ça va me prendre un peu de temps avant de comprendre tout ça…»

L’exercice 2021-2022 avait commencé doucement pour le Suisse, deux fois 25e et une fois 43e entre Secret Garden et Val Thorens. Mais après avoir remis tout à plat, son physique comme son mental, il est gentiment monté en pression. Treizième à Arosa, 1er et 2e à Innichen, 26e et 3e à Nakiska… Puis un doublé de victoire à Idre Fjäll, qui lui a permis d’arriver à Pékin lancé comme un frelon vers l’or olympique. Ses 4e et 8e places de la dernière semaine ont fait le reste.

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