Justice fribourgeoise: Passer les antispécistes «au napalm»: auteur condamné

Publié

Justice fribourgeoisePasser les antispécistes «au napalm»: auteur condamné

En août dernier, l’association Écologie et Altruisme avait déposé une plainte, à la suite d’un courrier particulièrement violent. Elle va quand même faire recours.

Eric Felley
par
Eric Felley
La justice fribourgeoise a condamné l’auteur pour «menaces».

La justice fribourgeoise a condamné l’auteur pour «menaces».

Getty Images/iStockphoto

Au mois d’août dernier, l’association Écologie et Altruisme avait distribué un tous-ménages dans différentes régions de Suisse romande, concernant le sort réservé aux animaux. Le 11 août, elle avait reçu un e-mail où figuraient des menaces: «Je vous informe, était-il écrit, que nous sommes en train de planifier des camps de castration et de stérilisation pour les individus malades de votre genre».

Dans la perspective d’une marche pacifique pour la fin du spécisme, organisée le 27 août à Lausanne, l’auteur avait ajouté: «Veuillez manger vos légumes en silence. Sans quoi un peu de napalm vous réchauffera le cul le 27 août. »

Condamné pour «menaces»

L’association avait déposé une plainte et la police a retrouvé le coupable, un habitant du canton de Fribourg. Elle vient d’obtenir en partie satisfaction auprès de la justice de ce canton. Dans un communiqué publié mercredi, elle constate que l’auteur a été condamné «pour menaces», par voie d’ordonnance pénale du 28 décembre dernier, «à une peine pécuniaire de 20 jours-amendes à 160 francs avec sursis, à une amende de 500 francs et au paiement des frais de procédure».

Anoushavan Sarukhanyan, président de l’Écologie et Altruisme, déclare toutefois que son association fera recours: «Nous sommes heureux que l’extrémisme pro élevage ait été condamné pour la première fois, car l’élevage cause de nombreux problèmes, tant écologiques qu’éthiques, et les personnes qui y sont critiques, ainsi que celles qui défendent le respect de la vie animale, ont le droit de s’exprimer sans subir de menaces».

Malgré cette condamnation, l’association fait opposition, car le Ministère public n’a retenu que l’infraction de menace «alors que l’infraction plus grave de contrainte a été réalisée».

Ton opinion

460
25
3